La voie publique est un lieu où circule en alternance, bons nombres de piétons et de véhicules (voitures, moto, bicyclette…). Il nécessite donc d’assurer au maximum la sécurité des habitants et des circulants sur la route. La pose de ralentisseurs de vitesse est l’un des dispositifs de sécurité routière. D’ailleurs, en ville, où les piétons se trouvent en nombres considérables, l’excès de vitesse des conducteurs est en grande partie, la cause des accidents sur la route.
Cependant, la pose de ces ralentisseurs doit se faire dans les normes et les réglementations en vigueur. En France, ces dernières sont régies selon le décret n° 94-447 du 27 mai 1994 et la norme NF P 98-300 de juin 1994. En effet, un ralentisseur de vitesse sur route se doit à la fois d’assurer la sécurité des passagers, et ne pas interrompre le confort de conduite du chauffeur. Zoom alors sur les normes et les réglementations des ralentisseurs de vitesse.
Comment doivent être positionnés les ralentisseurs de vitesse ?
Selon la zone de placement des ralentisseurs de vitesse, on distingue notamment ceux destinés à la voie publique et à la voie privée. Les ralentisseurs de voies priées ne respectent pas les normes et les réglementations du décret de mai 1994. Ils sont installés à l’entrée et/ou à la sortie d’un parking privé, des hôpitaux, des entreprises ou des centres commerciaux. Selon l’élévation de ce réducteur d’allure de voiture, il dégrade la vitesse d’un véhicule de 30 km/h, 20 km/h, voire même jusqu’à 10 km/h. Fais de caoutchouc ou de plastique recyclé, les ralentisseurs de vitesse en voie privée sont coloriés en alternances de jaune et de noir.
Pour la voie publique, on distingue notamment les dos-d’âne, les ralentisseurs trapézoïdaux, les plateaux et les coussins. Les dos-d’âne et les trapézoïdaux ne s’implantent que sur des agglomérations, comme dans les villes ou les cités, aux aires de services, autoroutières dont la vitesse est limitée à 30 km/h. Outre les agglomérations et les aires de services, les coussins berlinois sont autorisés sur les voies de lotissement et de stationnement, ainsi que les zones 30. Enfin, les plateaux, qui sont des surélévations de la chaussée, s’adaptent plus en ville. De plus, ils peuvent supporter les poids lourds et les transports en commun. Ce type de ralentisseur de vitesse s’intègre sur des voies décalant de 50 km/h à 30 km/h.
Comment doivent être dimensionnés les ralentisseurs de vitesse ?
Quel que soit le type de ralentisseurs de vitesse, ils doivent être placés perpendiculairement à la chaussée. Ils ne doivent pas non plus gêner la circulation des eaux. De forme circulaire, les dos d’âne peuvent s’étendre sur toute la longueur de la route. Cependant, sa largeur ne doit pas dépasser les 4 m et son élévation optimale est de 10 cm, avec des saillies d’attaque, de part et d’autre, inférieures ou égales à 5 mm. Quant au type trapézoïdal, il est constitué de plateau de 2 à 4 m au centre, placés entre deux rampants de 1 à 1,4 m. Ce plateau forme le passage piéton. Il doit être surélevé au maximum de 10 cm.
Dans le cas des coussins berlinois, il s’agit d’un système de ralentisseur de vitesse, originaire de Berlin. Tel un quadrilatère plat, ce ralentisseur est fixé au milieu de la voie publique, dont sa distance par rapport aux trottoirs est de 0,7 à 1,2 m. Il est assez étroit pour laisser libre la circulation des véhicules à deux-roues à sa droite, ou à sa gauche. Les autobus passent également dessus, sans le toucher. On les trouve souvent sur les voies à double sens. Ainsi, l’espacement entre les deux coussins est d’environ 1 à 1,20 m. Enfin, les plateaux se trouvent sur une hauteur de 6 à 7 cm environ, avec des rampants de 30 à 35 cm sur les latéraux. Ils doivent s’étendre au sol, sur une longueur de 3 à 4 m et une largeur de 1,75 à 1,90 m.
Comment doivent être marqués les ralentisseurs de vitesse ?
L’existence d’un ralentisseur de vitesse doit être signalée par des panneaux verticaux adéquats et qui respectent également des normes. Pour le marquage au sol, quel que soit le type, le bout des ralentisseurs est généralement pointé par trois triangles de couleur blanche. Cette teinte reste, effectivement, lumineuse et visible, même pendant la nuit. De plus, chaque sommet des triangles est pointé dans le même sens que celui de la circulation des voitures, sauf pour les ralentisseurs trapézoïdaux. En effet, pour ce système, les triangles ne sont pas nécessaires. Les bandes blanches indiquant le passage piéton s’étalent jusqu’au revers des rampants.